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Luberon Nature Info – Juin 2023
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La lettre d'information de Luberon Nature Télécharger - Interview de Alain Jalouxpar Luberon Nature
Comment Goult, site historique, touristique et panoramique est devenu un centre géographique et astronomique où, au mois de mai, des savants du monde entier venaient, sous son ciel pur et sans voile, étudier les étoiles.
Entrevue de Alain Jaloux (AJ) par Mechtild Rössler (MR), Goult le 8 janvier 2023C’est à l’occasion de l’exposition de cartographie, organisée à Goult, il y a vingt ans, qu’Alain et moi eurent l’opportunité de nous rencontrer….entre géographes !
MR : Peux-tu me dire comment tu es arrivé à Goult ?
AJ : Ingénieur à l’Institut Géographique National (IGN), en 1970 j’ai été affecté comme professeur à l’École Nationale des Sciences Géographiques (E.N.S.G.) dont le cursus de formation comporte un enseignement théorique à Saint Mandé et des travaux d’application sur le terrain pendant quatre mois en Provence. Tous les étés je rejoignais Goult, y ai acquis une ruine que nous avons restaurée. Puis ma carrière s’est poursuivie comme responsable de projets cartographiques à l’étranger. Goult était le point de chute des vacances et, depuis ma retraite, nous y sommes une grande partie de l’année.
MR : Pourquoi cette implantation de l’IGN à Goult ?
AJ : L’IGN a été créé le 27 juin 1940, succédant au Service Géographique de l’Armée. Dès avril 1941 un décret fixait la création de l’École Nationale des Sciences Géographiques (E.N.S.G.) pour assurer la formation des personnels : ingénieurs, techniciens, dessinateurs, photo-identificateurs. Le cursus d’enseignement comportait, outre les études théoriques, quatre mois de travaux d’application sur le terrain ; ceux-ci s’appliquant aux diverses techniques liées à la Cartographie : triangulation, nivellement, gravimétrie, géomorphologie, topographie,… et en particulier l’astronomie de position. C’était la seule solution, par observation des étoiles, de définir sa position en longitude et latitude, le point de départ pour établir un canevas préalable à tout lever cartographique. En effet le G.P.S., à l’origine exclusivement militaire, ne sera opérationnel pour usages civils qu’en 1995. C’est alors qu’en 1947 le Centre d’instruction d’astronomie s’installe à Goult, « site choisi compte tenu de la météorologie et de l’assurance de bénéficier d’un pourcentage élevé d’avoir des nuits claires, sans nuages » (Extrait du rapport de mission de l’époque). L’IGN fait l’acquisition du moulin, en haut du village, y installe une grande baraque pour les cours et calculs ainsi que cinq cabanes d’observation.
MR : Existait-il des activités autres que l’astronomie ?
AJ : Oui, car L’E.N.S.G. devait alors une grande partie de sa réputation aux travaux d’application sur le terrain pour les techniques liées à la cartographie. Très rapidement, elle devra accueillir 100 à 150 élèves et stagiaires par an. Goult, outre l’enseignement de l’astronomie, devient, dès 1948, le siège du Groupe d’Instruction de Haute Provence. Des centres sont ouverts à Roussillon, Apt, Gordes, Reillanne, Céreste, Forcalquier, Manosque. Les Provençaux, chaque année en avril, accueillent pour quatre à cinq mois les élèves et l’encadrement de l’IGN.
MR : Qui étaient tous ces élèves et stagiaires ?
AJ : A l’origine il s’agissait des personnels de l’I.G.N. auxquels simultanément se sont joints les cadres, ingénieurs et techniciens de l’information géographique d’ organismes français et de ceux de 90 pays étrangers. Au total, de 1941 à 1991, près de 5000 élèves et stagiaires, dont plus de 1500 étrangers sont venus se former ou se perfectionner dans des applications liées à la cartographie. L’I.G.N. a ainsi signé une convention de coopération, avec volet formation, avec une quinzaine de pays étrangers. Pour ce qui concernait la France les promotions se succédaient : officiers et sous-officiers du Service Géographique de l’Armée, élèves ingénieurs de l’Institut français du Pétrole, de l’École Supérieure des Géomètres et Topographes, Géographes de l’ORSTOM, Officiers Méharistes mais aussi Intervenants du Comité Antarctique des Expéditions Polaires, géophysiciens, archéologues…des gens de terrain de diverses spécialisations, opérant sous toutes les latitudes.
MR : C était donc l’I.G.N. en Luberon…?
AJ : C’est exact, d’autant plus que les services de l’I.G.N., profitaient des structures existantes pour expérimenter ou mettre au point des techniques appliquées à la géodésie, à la triangulation, au nivellement, à la topographie. Elles furent très efficaces ; même et surtout si certaines d’entre elles paraissent bien désuètes aujourd’hui, citons par exemple :
- Mesure de longues distances à l’aide du telluromètre : moulin de Goult / Pic Saint Loup, 115 km; en définissant l’influence des conditions atmosphériques.
- Chambre balistique pour photographier des satellites, type ECHO, sur fond d’étoiles en vue de liaisons intercontinentales.
- Étude opérationnelle d’instruments nouveaux tels que le statoscope pour les prises de vues aériennes, le chronographe imprimant (réception de l’heure en astronomie).
- Mise au point du nivellement barométrique.Il fallait établir le canevas altimétrique des cartes à petite échelle, 1/200 000, dont de nombreux pays allaient s’équiper (Maghreb, Sahel, ex A.E.F., A.O.F., Madagascar,…). Le nivellement de précision, ou nivellement direct, par portées de quelques dizaines de mètres ne pouvait être mis en œuvre que sur des zones (en priorité urbaines) limitées. Sur des milliers de kilomètres de routes et pistes, le nivellement barométrique permettait, par mesure de la pression atmosphérique, de définir l’altitude des points stationnés sans nécessité d’inter-visibilité d’une station à l’autre. L’école a pris une part active en formant les élèves aux conditions d’emploi du baromètre, obligatoires pour obtenir une précision optimale.
MR : Il devait se créer des contacts avec les habitants ?
AJ : Oui, et toujours très conviviaux. Les travaux de terrain et les conditions de vie en commun contribuaient à créer un esprit de camaraderie et d’amitié, non seulement à Goult mais aussi dans les autres centres. Les réseaux autoroutes et TGV n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd’hui ; les week-ends se passaient sur place. Il fallait prévoir les logements car les hôtels, prix et rigidité des horaires, étaient exclus. Les gîtes étaient rares et peu équipés , puis devenus trop chers à l’époque du boom des résidences secondaires.
Il y avait alors un esprit d’entraide de la part des habitants ; de la part de l’I.G.N. qui fournissait les équipements popote, camping, tables et fauteuil de brousse, couchage – vélos et vélomoteurs pour les plus éloignés. Les garagistes locaux en assuraient l’entretien ainsi que celui des véhicules de l’administration. Il fallait également prévoir l’embauche d’aides et de « porte mire » pour les élèves. Cela permettait aux jeunes provençaux d’avoir des vacances rémunérées et de réserver la place pour l’année suivante. Le rapport de campagne de 1959 signale que le recrutement a été facilité cette année-là par l’effondrement du cours de la lavande et donc du ramassage. Le week-end était alors l’occasion de se retrouver, élèves et instructeurs, autour d’un méchoui d’un couscous ou d’un barbecue ; d’un repas afghan ou libanais !
MR : Que se passa-t-il ensuite, après ces riches années ?
AJ : D’une part, pendant cinquante ans, la formation donnée dans le cadre de l’école et la contribution de l’I.G.N. à l’instruction de personnels par transfert de technologie ont contribué à assurer l’encadrement d’Instituts géographiques et services techniques étrangers qui ont pris le relais de la formation de leur personnel. D’autre part, la fin des années de croissance économique vit la fin d’une politique généreuse en crédits au bénéfice de la coopération. Enfin, simultanément à la réduction des budgets et des aides, l’évolution des techniques a conduit à une restructuration. Ne citons que le GPS qui renvoie dans le passé l’ex « apprenti astronome » en short et basket. Voilà comment en 1990 une page de l’histoire de l’IG.N. en Provence était tournée. Le nombre des centres fut réduit à deux et le moulin rétrocédé de gré à gré à la commune de Goult.
Moulin de Jérusalem, Goult © Sylvain Goletto 2006, Wikimédia C’est alors que dans le contexte des relations privilégiées I.G.N./ Luberon, il fut envisagé la création d’un « Conservatoire National des Sciences Géographiques ». Rien n’existe en France sur ce thème et l’étude fut entreprise sous l’égide du Parc Naturel Régional du Luberon, avec la participation de la Cité des Sciences et de l’industrie, la Communauté de Communes Goult, Bonnieux, Roussillon, le 28° Groupe Géographique. Le Comité National de l’Information Géographique devait consulter une quinzaine d’organismes, liés de près ou de loin aux sciences géographiques. De nombreuses réunions de travail pendant plusieurs années, ont permis d’élaborer un projet en phase avec l’étude de faisabilité. Il ne restait qu’à définir le financement, point crucial, qui ne put être résolu compte tenu de la situation liée à la crise financière de 2008.
MR : Si je me rappelle bien, vous avez fait une exposition en 2002 ?
AJ : Oui l’objectif, dans la perspective du Conservatoire, était de sensibiliser les visiteurs touristes et habitants, au rôle de la carte : figurer le monde connu, ouvrir de nouvelles perspectives. L’intitulé choisi fut « de l’aquarelle aux pixel » faisant référence à l’aquarelle, facture des cartes anciennes, et au pixel, facture des cartes modernes et numériques. Elle retraçait l’histoire des cartes et des techniques et illustrait leurs fonctions : localiser, communiquer, naviguer, protéger, surveiller, prévoir, décider, aménager. La cartographie intègre tout ce qui contribue à l’environnement, cadre de vie et sciences de la nature.
MR : Aujourd’hui comment évoquer la fin de cette histoire ?
A J : Il est vrai que si l’I.G.N. a maintenant quitté ce coin de Provence, nombreux sont encore les habitants les plus anciens avec lesquels on peut évoquer ce demi-siècle d’activité. Il y a aussi les cadres des services géo étrangers avec lesquels des liens sont maintenus grâce à l’association des anciens élèves. Il y eut même des mariages entre astronomes et Provençales !
A Goult, en particulier, la visite du moulin donne aux visiteurs le détail de ce que fut son activité Géographique ; en arrivant en haut du village on traverse l’esplanade, officiellement appelée « Aire des Astronomes » et où a été installée une sculpture sur bois figurant une lunette astronomique réalisée par un artiste goultois dit «Coucoune».
Autre souvenir, Mr. Degrand, patron de l’ex-garage de Goult, poète à ses heures a laissé quelques vers :
« Goult, site historique, touristique et panoramique
est devenu un centre géographique et astronomique
au mois de mai, des savants du monde entier
viennent sous son ciel pur et sans voile, étudier les étoiles »
Reste à souhaiter que le projet de création du Conservatoire perpétue le destin peu banal et certainement unique pour un moulin à vent, au service de la cartographie pendant près d’un demi-siècle.
MR : Merci beaucoup, Alain, pour ce récit formidable d’une autre époque de collaboration internationale dans le Luberon !
Alain Jaloux (*1934) géographe de formation et ingénieur des travaux géographiques et cartographiques de l’Etat à l’Institut Géographique National. Il était aussi président de l’Association patrimoine de Goult et habite à Goult et Paris.
Mechtild Rössler (*1959) est géographe de formation et spécialiste de paysage culturel, ancienne Directrice du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO (2015-2021) et chercheur associé du CNRS (UMR 8504 Géographie-cités). Elle habite entre Goult, Paris et Freiburg.
- Hirondelles dans le Luberonpar Luberon Nature
Article de Crystal Woodward (Membre du Conseil d’Administration de Luberon Nature)
L’été passé, à Lacoste, un groupe de personnes a décidé de mener une étude pour savoir s’il y avait encore des hirondelles dans la région. En effet, il semble que celles-ci disparaissent de notre paysage depuis quelques années, comme c’est le cas pour d’autres espèces d’oiseaux . On peut lire que, en France, les populations d’hirondelles de « fenêtre et rustiques » ont chuté de 30 % à 40 % en trente ans. (« L’hirondelle est-elle en voie de disparition…», 6 Mai 2022) Les Hirondelles dites « de Fenêtre » (Delichon urbicum) construisent leurs nids à l’extérieur des bâtiments, sous les toits, on les voit pour la plupart dans les villages et les villes; nous les avons observé à Ménerbes. Les Hirondelles dites « Rustiques » (Hirundo rustica) font leurs nids dans les bâtiments agricoles, les garages ou les granges, donc on les trouve plutôt à la campagne, comme dans la plaine de Bonnieux, là où nous avons pu les observer.
A noter que nous rencontrons aussi des Martinets, dont la forme ressemble aux hirondelles. Dans le ciel de Lacoste, en été, nous pourrons observer des vols de Martinets au niveau de la façade du Château, en haut du village; ils entrent dans les petites anfractuosités entre les blocs de pierre de taille pour faire leurs nids. Sur le site internet du Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires, et du Ministère de la Transition énergétique on peut lire que : “La biodiversité c’est le tissu vivant de notre planète. […] La diversité biologique actuelle vient de la longue et lente évolution du monde vivant sur la planète, depuis les premiers organismes vivants connus il y a 3,5 milliards d’années.” (source : https://www.ecologie.gouv.fr/biodiversite-presentation-et-informations-cles)
Il est intéressant de suivre l’expérience concrète d’un petit groupe de personnes qui se sont focalisées sur ce thème, celui des hirondelles, sur le petit territoire du Luberon.
(Image : https://www.oisillon.net)
Comment s’est constitué le groupe à la recherche des hirondelles ? Trois étudiants du programme d’art et design (SCAD) à Lacoste m’ont contacté, pour savoir où l’on pouvait trouver des hirondelles, dans les environs du village et dans les paysages du Luberon. Puis, Jean-Pierre Adrian, ancien berger à Lacoste et observateur d’oiseaux, nous a dirigé vers deux contacts clés : l’un, un membre de la LPO – Ligue pour la Protection des Oiseaux, Anne Caffiso, qui nous a accompagné à Ménerbes pour trouver les Hirondelles de Fenêtre et un couple dans la plaine de Bonnieux, qui avait chez eux des Hirondelles Rustiques.
Bénévole à la LPO, Anne effectue des relevés d’oiseaux dans plusieurs villages du Luberon, comptabilisant le nombre d’hirondelles et les nids, lorsqu’elle en trouve. Ainsi, à Ménerbes, elle nous a montré les nids sous les toits de plusieurs maisons dans le centre du village. A la boulangerie, nous avons vu 8 nids, côte à côte, en dessous de la génoise. C’était l’été, les hirondelles volaient, attrapant des insectes, pour les amener aux petits oisillons dans les nids, dont nous voyions sortir parfois juste les têtes. Quel plaisir d’observer les parents entrer et sortir des nids, pour nourrir les oisillons ! Et même de loin, nous pouvions les entendre gazouiller, c’était émouvant.
(Image : https://www.oisillon.net)
Un texte de la LPO, dans “Fiche du citoyen : Cohabiter avec l’Hirondelle en ville”, nous explique : “En agglomération, on retrouve particulièrement une espèce d’Hirondelle : l’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum). En un peu plus de 20 ans, ce petit passereau a subi un déclin de 41 %… Les Hirondelles de Fenêtre sont inféodées à nos constructions puisque celles-ci nichent sous les toits en récoltant plusieurs matériaux comme de la boue et des graviers avec lesquelles elles forment un nid constituant une boule close. Ces oiseaux insectivores donnent des indices sur l’état de santé de notre environnement, comme sur l’utilisation massive de pesticides. En Provence, on peut voir l’Hirondelle de Fenêtre de Mars à Septembre, période où elle se reproduit et élève ses petits avant de s’envoler vers le continent africain où elle passera l’hiver. Chaque année, l’Hirondelle retrouve fidèlement le même nid, ce qui implique davantage de veiller à leur préservation!”
Un des problèmes pour les hirondelles, c’est que les gens détruisent les nids, ne voulant pas voir les fientes qui salissent les murs sous les nids. C’est tragique. Anne a expliqué que ça prend trois semaines pour faire le nid; si on le détruit, le temps de construire un autre nid, ce sera trop tard pour avoir sa couvée cette année.
Sur le site de la LPO, on lit que la destruction d’un nid d’hirondelle est ‘’Un acte interdit et puni par la loi. Ces espèces sont protégées et la destruction de leur habitat, même l’hiver, est passible de trois ans d’emprisonnement et jusqu’à 150,000 euros d’amende selon le Code de l’environnement.’’ Pourtant dans les petits villages comme ailleurs, une telle loi ne serait toujours pas appliquée. Nous avons vu les traces dans plusieurs endroits sous les toits où des nids existaient avant d’être détruits. Hélas ! Il est donc essentiel d’informer les gens de l’importance de ces nids. Par exemple, il est possible de poser des planches en dessous des nids pour éviter que les fientes tombent contre le mur. Cependant il est rare que les propriétaires prennent de telles mesures, se plaignant parfois que des pigeons pourraient se poser sur ces planches. Une autre explication sur la diminution des oiseaux, sont les pesticides : moins d’insectes, les hirondelles ne trouvent pas assez à manger. Le deuxième endroit que nous avons visité se trouve dans la plaine de Bonnieux, chez un couple qui, depuis des années, a un troupeau de brebis – ce qui est utile pour attirer de nombreux insectes volants. Ici nous avons observé les Hirondelles Rustiques. C’était magnifique de les voir, faisant des vols rapides autour de la maison pour attraper des insectes, avant d’entrer dans la grange, où se trouvaient leurs petits dans des nids. Ce couple est content d’avoir ces oiseaux à demeure, ils laissent la porte de la grange ouverte pour que les hirondelles puissent y entrer, et ils sont contents de les voir revenir année après année. Pourtant, ils disaient que cette année, 2022, ils en voyaient moins que des années précédentes, et c’est inquiétant. Malheureusement, dans beaucoup de nouvelles constructions ou de rénovations, les gens, inconsciemment ou intentionnellement, laissent peu de place pour les hirondelles. Sans des lieux pour les nids, il y a un appauvrissement des hirondelles, et de la biodiversité d’une manière générale.
Dans un article de La Dépêche intitulé « Déclin des oiseaux : « Cette année, les hirondelles ne sont pas revenues« », on lit que “les environnementalistes estiment ainsi qu’en France, 40 % des hirondelles ont disparu en deux décennies tandis que chez nos voisins, la Société espagnole d’ornithologie évalue à 500,000 le nombre d’hirondelles qu’elle perd chaque année.” Pierre Maigre de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) d’Occitanie a écrit que l’hirondelle « fait donc aussi partie des 43 espèces (d’oiseaux) aujourd’hui en fort déclin’ » et que ceci « témoigne du mauvais état de la biodiversité en Europe et… en Afrique ».
Le réchauffement climatique leur fait du mal : revenant de l’Afrique, “avec le réchauffement climatique et des hivers secs, elles ont plus en plus de mal à trouver de la boue pour leur nid quand elles arrivent »; et, « les espèces migratrices arrivant de plus en plus tôt, elles se retrouvent affamées parce que les insectes qui les nourrissent, eux, ne sont pas encore sortis. Comme explique une personne, chargé d’études de la LPO, “L’artificialisation croissante des sols rend la boue rare, alors que c’est une matière essentielle à la construction du nid des hirondelles.”
« L’artificialisation des sols » – pour mieux comprendre ce terme – , “conséquence directe de l’extension urbaine et de la construction de nouveaux habitats en périphérie des villes, est aujourd’hui l’une des causes premières du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité. Le gouvernement souhaite protéger ces espaces naturels, en instaurant l’objectif de ‘zéro artificialisation nette’ prévu par le Plan Biodiversité, et travailler avec les collectivités pour repenser l’aménagement urbain et réduire efficacement l’artificialisation des sols. » (Voir la fiche sur le site internet du Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des territoires). “Ce phénomène consiste à transformer un sol naturel, agricole ou forestier, par des opérations d’aménagement pouvant entraîner une imperméabilisation partielle ou totale, afin de les affecter notamment à des fonctions urbaines ou de transport (habitat, activités, commerces, infrastructures, équipements publics…) »
Mais, qui est à l’écoute de ces bonnes initiatives ? Il y a trop d’instances des élus ou d’autres personnes des villages et des villes dans la région qui continuent à vouloir s’agrandir, avec lotissements, zones de développement, routes, etc., et ce, en sacrifiant des bonnes terres agricoles et zones naturelles. Se pose en outre la question de l’effet de serre. Toute cette urbanisation, ces constructions, vont-elles dans le sens opposé à l’objectif sérieux — énoncé — de réduire l’artificialisation des sols, et donc de l’effet de serre ?
Un Document « Plan Climat, Pays d’Apt Luberon« , nous rappelle, « La majorité des gaz à effet de serre du territoire sont émis par le transport routier (48 %) et le chauffage des logements (24 %) […etc.] « Répondant à la question, Quel impact l’augmentation du carbone dans l’atmosphère a-t-elle sur nos vies ?”, un philosophe du développement durable, Dominique Bourg, a répondu, « une variation de température moyenne sur l’ensemble de la planète n’a rien à voir avec les variations de la météo. +2 °C en moyenne sur terre va nous donner des températures qui pourront avoisiner les 50 °C l’été en France ». « Il ne s’agit donc pas de ‘quelques’ degrés supplémentaires permettant de passer de plus agréables vacances au nord du pays. L’augmentation de température sera en réalité bien plus forte, jusqu’à changer drastiquement les conditions de vie sur terre et même les rendre invivables par endroits. »
C’est non seulement les hirondelles, mais aussi de nombreux êtres humains à travers le globe, qui pourraient perdre leurs habitats et la nourriture indispensables à leur survie. Pourtant, l’envol gracieux de ces oiseaux, l’élan vif, le soin donné à leurs petits, peut nous aider à réfléchir, et à comprendre qu’il est temps d’agir autrement, de limiter notre expansion humaine. La diminution des hirondelles est juste un petit exemple de la destruction que nous les êtres humains sommes en train d’infliger sur notre environnement vital.
Ce sont des questions au cœur du travail de l’Association Luberon Nature.
A lire, disponible sur internet, pour en savoir plus sur les hirondelles :
- Consignes de tri des ordures ménagères du SIRTOM pays d’Aptpar Luberon Nature
Les consignes de tri des ordures ménagères sur le périmètre du SIRTOM du pays d’Apt sont consultables sur le Mémo-Tri que vous pouvez télécharger au format PDF :
A noter également que depuis Septembre 2020, vous pouvez déposer dans le bac jaune tous les emballages plastiques. Désormais, c’est simple : tous les emballages et les papiers se trient.
Petit rappel disponible en PDF :
- Luberon Nature Info – Février 2023par Luberon Nature
Luberon Nature Info – Février 2023
- » Luberon Nature Info - Février 2023.pdf
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La lettre d'information de Luberon Nature Télécharger - Colloque : le pastoralisme un modèle à préserver pour le bien du Luberon et de la planète (10 mars 2023)par Luberon Nature
Le président de la République s’était prononcé à Cournon-d’Auvergne, début 2018, en faveur du modèle du pastoralisme en déclarant qu’il ne doit pas être fragilisé par d’autres objectifs. Cette reconnaissance souligne son apport pour les territoires en termes de biodiversité, de production de qualité, d’entretien et d’aménagement de l’espace, de prévention des risques naturels…
Cependant, le pastoralisme est fragilisé par de nombreux maux pouvant obérer son avenir. Les difficultés croissantes subies par les professionnels et la population exigent des réponses appropriées pour assurer la pérennité d’une activité ancestrale menacée de disparition. Les répercussions de la disparition de l’élevage pastoral sont systémiques avec des conséquences telles que l’abandon des alpages ou estives, la dégradation des espaces désertés, l’inquiétude des habitants, la pression sur l’activité touristique…
Face à la fragilisation croissante d’un écosystème millénaire, la question est posée de la place reconnue à l’homme dans la défense de la biodiversité.
Programme
Première partie
- Anouk COURTIAL, coordinatrice technique régionale du CERPAM (Centre d’études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée)
Un premier exposé général présentera la réalité du pastoralisme en Région Sud et quelques chiffres nationaux, suivi d’un focus sur le Vaucluse et les Alpes de Haute-Provence et plus particulièrement sur le Luberon : quel est l’apport du pastoralisme dans le domaine alimentaire, économique, environnemental et sa contribution face aux défis que représentent le changement climatique et la prévention des risques naturels (incendies, avalanches…) ? - Julien BAUDAT-FRANCESCHI, chargé de mission, parc naturel régional du Luberon
Le parc naturel régional du Luberon est particulièrement attentif au pastoralisme parce que son territoire ne peut s’en passer pour des raisons impérieuses d’aménagement, de préservation des paysages, de lutte contre les risques naturels et de défense de la biodiversité et aussi économiques. Présentation de l’action du Parc en faveur du pastoralisme via l’accompagnement des éleveurs et les partenariats avec les autres acteurs - Alain BREMOND, Vice-Président des communes pastorales de Vaucluse, maire de Beaumont-de-Ventoux (84)
L’implication des collectivités territoriales (communes, départements et région) aux côtés des éleveurs sera examinée afin d’illustrer la part importante pour ne pas dire décisive qu’elles ont à assumer pour accompagner les stratégies pastorales comme outils de gestion de l’espace et des paysages et l’équipement des élevages en moyens de protection contre les prédations.
Questions de la salle
Deuxième partie
- Mathias GUIBERT, éleveur ovin dans le Luberon, maire de Montjustin (04) et Thierry OGER, berger et médiateur pastoral
Le témoignage d’un éleveur, d’une part, et d’un ancien berger salarié, d’autre part, permettra d’appréhender la réalité économique, sociale et humaine du pastoralisme aujourd’hui. L’usage de l’espace pastoral et son partage seront évoqués ainsi que la transhumance seront évoqués au cours de cette séquence. - Laurent GARDE, directeur-adjoint du CERPAM, chercheur et membre du réseau COADAPHT
La question est posée par de nombreux acteurs de la compatibilité entre le loup et le pastoralisme. Le réseau COADAPHT qui regroupe des chercheurs de l’INRAE, du CNRS et du CERPAM apporte son éclairage scientifique sur les divers processus d’adaptation des activités d’élevage face aux prédateurs mais aussi ceux des prédateurs face aux activités humaines (élevage, chasse, tourisme, foresterie, etc.). A partir des études et observations réalisées dans ce réseau, quelle voie pour le Luberon face à l’implantation du loup sur son territoire ?
Questions de la salle
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A la fin de la réunion, une appréciation d’ensemble sera apportée sur les réalités évoquées, et sur la façon de les relayer afin de faire évoluer les politiques publiques dans un sens favorable à un pastoralisme non plus en sursis mais pérenne dans le Luberon et ailleurs.
Date : 10 mars 2023
Lieu : salle des fêtes de la commune de Roussillon située place Pasquier
Public : adhérents Luberon Nature, grand public, éleveurs/agriculteurs, élus et autres acteurs institutionnels et économiques du Luberon (Alpes de Haute-Provence et Vaucluse).
Animateur : Alain WIEDER - Anouk COURTIAL, coordinatrice technique régionale du CERPAM (Centre d’études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée)
- Château de l’environnement de Buoux, le Parc naturel régional du Luberon a-t-il perdu sa vocation ?par Luberon Nature
Communiqué de Presse diffusé le 24 janvier 2023
Le Parc naturel régional du Luberon s’apprête à mettre en œuvre un projet des plus surprenants concernant le Château de l’Environnement de Buoux, dont il est propriétaire, et ce dans la plus grande discrétion et sans la moindre concertation au niveau local. Ce projet a de quoi susciter les plus vives inquiétudes. Selon les quelques informations qui ont pu filtrer, le projet prévoit de transformer le château de l’environnement de Buoux, classé Monument historique et immergé dans une nature encore préservée, en un « lieu touristique incontournable » : hôtel 3 étoiles, jardin à la française, boutique, musée, restaurant, parcours, accrobranche et escape game. Baptisé « centre d’interprétation des patrimoines naturels et culturels », il aura pour objectif d’attirer 45 000 visiteurs par an et de générer un chiffre d’affaires de 1,6 M€. Cela couterait 9M d’euros pour une ouverture prévue en 2024 ou 2025.
Des citoyens réunis en collectif s’opposent à ce projet et craignent que le Parc soit en train de se détourner en catimini de son rôle.
Pour accueillir 45 000 visiteurs supplémentaires par an sur le site, il est prévu d’élargir la voirie, d’établir des parkings sur des espaces de prairies naturelles. On imagine les conséquences pour la biodiversité. Des jardins à la française – exemple désastreux de domestication de la nature – seront aménagés, de surcroît financés par les mesures compensatoires de la rocade de contournement d’Avignon (en total détournement de l’esprit de ces mesures). Pour l’hébergement haut de gamme, la restauration et les jardins, de grandes quantités d’eau seront nécessaires, alors que le territoire est déjà soumis à de fortes contraintes hydriques. Enfin l’un des derniers chevriers, qui depuis plus de 40 ans utilise les pâturages du château, a dû lutter pour la survie de son activité contre le Parc naturel régional du Luberon qui souhaitait lui retirer toutes ses terres en fermage. Le collectif s’inquiète vivement de voir le Parc se détourner de sa mission de préservation de la biodiversité et de développement durable du territoire.
Ce Château a accompli, depuis 1986, un rôle majeur de transmission des patrimoines naturels et culturels du territoire aux populations locales. C’est une des missions fondamentales du Parc comme le souligne sa charte. Il a accueilli, pendant 25 ans, une soixantaine de classes et 1 500 élèves par an. Il est donc un outil inestimable d’éducation à l’environnement. Même si les rares informations qui ont filtré indiquent que cet accueil sera maintenu, le collectif s’interroge sur les conditions dans lesquelles la cohabitation avec un acteur privé du tourisme sera possible. Le collectif s’inquiète vivement de voir, là aussi, le Parc se détourner de ses engagements éducatifs, sociaux et environnementaux.
Alors, est-ce bien là le rôle d’un Parc naturel régional ? Le Parc naturel régional du Luberon ne prend il pas discrètement une voie bien éloignée de ses missions initiales ? Pour toutes ces raisons, le collectif organise le 11 février à 10 h – en extérieur- au Château de l’environnement de Buoux une réunion publique pour informer tous les habitants et usagers de ce lieu. Nous invitons à cette occasion la présidente du Parc et du département Dominique Santoni et les acteurs de ce projet à venir répondre aux questions des habitants et des usagers….
Contact : Collectif Buoux – collectifbuoux@gmail.com
La pétition pour la sauvegarde du Château de l’environnement de Buoux : https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/sauvegardons-chateau-environnement-buoux/200491
- ZAC des Hauts Banquets (Cavaillon et Cheval Blanc) : Appel à donspar Luberon Nature
Chaque jour disparaît dans le Vaucluse l’équivalent d’un terrain de foot en terre agricole. Le 84 est en phase de devenir le département le plus urbanisé de France ! Depuis plus de trois ans, un collectif de plus de 25 organisations et associations dont Luberon Nature tente de lutter contre l’artificialisation de ces terres agricoles. Rien que la ZAC des Hauts Banquets (Cavaillon et Cheval Blanc) vient de condamner à l’urbanisation plus de 120 hectares de ces terres.
Plusieurs procédures portées par le collectif Sauvons nos Terres 84 ont été et sont engagées pour s’opposer à ce projet. La dernière en date concerne le recours contentieux déposé auprès du Tribunal Administratif de Nîmes contre le Permis de Construire délivré par le Maire de Cavaillon relatif un entrepôt de 41.000 m2 pour le compte de la Société FP CAVA DÉVELOPPEMENT agissant selon toute vraisemblance pour le compte de l’entreprise RAJA.
Portée par l’association AVEC de Cavaillon, membre de sauvons nos terres 84, une campagne de don est lancée pour participer aux frais du recours.
APPEL A DONS : Voici le lien pour y participer : https://www.helloasso.com/associations/avec-ecologie-citoyenne-en-pays-cavaillonnais/formulaires/1
- Brèves Nouvelles – N°138 – Décembre 2022par Luberon Nature
Brèves Nouvelles 138 - Décembre 2022
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Télécharger - Week-end « Pollution lumineuse » et astronomie à Saint-Michel-l’Observatoire (Centre d’Astronomie) – 24 & 25/09/2022par Luberon Nature
Après une longue période d’ensoleillement, c’est malheureusement sous la pluie et la grisaille qu’a débuté le week-end sur le thème de l’astronomie et de la pollution lumineuse organisé par Luberon Nature les 24 et 25 septembre 2022 au Centre d’Astronomie de Saint-Michel-l’Observatoire… Une pluie qui n’a cependant pas découragé un peu moins d’une petite dizaine d’élus et une vingtaine d’adhérents de l’association à venir assister aux conférences sur la pollution lumineuse, et participer aux activités autour de l’astronomie proposées.
Les réjouissances ont débuté samedi après-midi avec un cycle de 5 conférences (les supports sont disponibles au téléchargement en bas de page) au sein du tout nouveau Planétarium de Haute-Provence. Après un accueil par Claude BOULIOU (Présidente du Centre d’Astronomie) et Robert BOZZA (Président de Luberon Nature), c’est Samuel BUSSON, responsable d’études Biodiversité et Foncier au CEREMA (Centre d’études et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement) qui a introduit le sujet et les problématiques avec une première présentation sur l’impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité. À distance depuis les Pyrénées, Sébastien VAUCLAIR (DarkSkyLab) a enchaîné en exposant l’état actuel de l’art dans l’étude et l’expertise technique dans les domaines de la cartographie et de la mesure de la pollution lumineuse. Un exposé technique suivi (toujours à distance, mais depuis la région de Nice) par Florent BAILLEUL, correspondant pour les Alpes-Maritimes de l’ANPCEN (Association Nationale de Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturne) sur les dispositions à prendre par les communes souhaitant participer au concours « Villes & Villages Étoilés ».
Après une courte pause pendant laquelle les débats et questions ont commencé à émerger, le cycle de conférences a repris avec Sterenn POUPARD, chargée de mission pour la Réserver Internationale de Ciel Étoilé (RICE) Alpes Azur Mercantour, qui a exposé l’historique de construction et les impacts actuels de cette RICE voisine des territoires du Luberon. Enfin, après avoir ouvert l’après-midi, c’est de nouveau Samuel BUSSON qui a repris le micro pour une dernière présentation sur les réglementations actuelles en matière de pollution lumineuse, notamment celles régies par l’arrêté du 27 décembre 2018, qui impose de nouvelles règles pour les territoires situés dans un rayon de moins de 10 km de 11 sites astronomiques exceptionnels, dont font partie le Centre d’Astronomie et l’Observatoire de Haute-Provence voisin. Présentations à la suite desquelles des questions ont émergé, ainsi que des débats entre les participants et les conférenciers entre eux. De l’avis de tous, le niveau et la qualité des interventions étaient de mise, et le niveau de débat montre à quel point cette problématique mérite d’être prise en compte et étudiée de nos jours, afin de trouver les meilleurs compromis entre éclairage nocturne et préservation de la biodiversité, bien au-delà des idées reçues, et en tenant compte des études les plus récentes.
L’apéritif dinatoire a ensuite permis aux participants d’échanger de vive-voix sur le sujet, tout en rassasiant les corps ! Car la soirée n’était pas terminée… Si l’observation du ciel à l’œil nu et aux instruments fut compromise par la météo, un nouveau voyage allait débuter. Et alors que la pluie continuait de tomber, c’est confortablement assis dans les sièges du Planétarium de Haute-Provence qu’un voyage qu’a débuté un voyage dans le Système solaire, guidé par la saga des sondes Voyager. Vues imprenables sur les planètes géantes gazeuses, survol des surfaces de leurs satellites, mieux valait rester accroché aux sièges ! David CALMELS, médiateur au Centre d’Astronomie, a ensuite guidé les astronomes en herbe dans le ciel du soir : constellations, planètes, mythologie, nébuleuses, galaxies et amas d’étoiles ont alors surgit du ciel étoilé projeté par un système de projection hybride (opto-mécanique et numérique) unique en France. Un voyage inoubliable qui a laissé des traces dans les esprits de ceux qui rentraient chez eux, ou profitaient au contraire de l’hébergement proposé au Centre d’Astronomie.
Le lendemain matin, après un petit déjeuner et sous un ciel mitigé, une tentative d’observation du Soleil dans la coupole du télescope de 400 mm a été tentée avec une lunette Lunt dédiée à l’observation des protubérances solaires de la chromosphère en Ha. Malheureusement, le voile nuageux n’a pas permis d’en profiter, et les participants se sont donc replié dans un bâtiment-télescope solaire : le Sidérostat. Grâce à une combinaison de miroirs (dont un miroir plan extérieur) et de lentilles, ce bâtiment/salle de conférence permet de projeter la photosphère (la zone la plus lumineuse du Soleil) sur un écran. David CALMELS a donc débuté une présentation du Soleil et de son fonctionnement, pendant que notre étoile jouait à cache-cache avec les nuages, mais arrivait toutefois à s’en extirper pour laisser admirer les nombreuses taches solaires qui le constellaient en cette matinée du 25 septembre.
Une douzaine de personnes sont ensuite restées se rassasier lors d’un déjeuner agrémenté de discussions sur la vie extraterrestre et l’exobiologie, et une demi-douzaine a pris son courage à deux mains pour une courte promenade dans les bois de Saint-Michel l’Observatoire, avec un objectif : la coupole du T193 de l’Observatoire de Haute-Provence (OHP) qui a découvert la première exoplanète en 1995 (une découverte récompensée par deux prix Nobel décernés à Michel MAYOR et Didier QUELOZ en 2019) et le parcours pédagogique sur la biodiversité des forêts provençales et les recherches en écologie menées à OHP.
Les présentations et documents de l’évènement sont disponible ci-dessous :
Présentations
- Pollution lumineuse, enjeux généraux et impacts sur la biodiversité, par Samuel BUSSON : Présentation (fichier PDF)
- Concours « Villes & Villages Étoilés », par Florent BAILLEUL :
- La Réserve Internationale de Ciel Etoilé Alpes Azur Mercantour : enjeux et perspectives , par Sterenn POUPARD : Présentation (fichier PDF)
- Cartographie et mesure de la pollution lumineuse, par Sébastien Vauclair : Présentation (fichier PDF)
- Arrêté ministériel du 27/12/2018 relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses, par Samuel BUSSON : Présentation (fichier PDF)
Documents
- Fiches AUBE Aménagement, urbanisme, biodiversité, éclairage (fichier PDF) : La série de fiches « AUBE » incite à concevoir l’éclairage différemment, par l’intégration conjointe des enjeux de biodiversité, d’usage et d’économie d’énergie. Elle décrypte aussi l’arrêté ministériel du 27 décembre 2018 portant sur les nuisances lumineuses afin de vous aider dans sa mise en œuvre. Elle s’adressent aux élus et techniciens des collectivités territoriales, gestionnaires, aménageurs et bureaux d’études des domaines de l’éclairage et de l’écologie, et aux gestionnaires d’espaces naturels.
- ANPCEN Demande de labellisations villes et villages étoilés (fichier PDF)
- ANPCEN: Charte pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (fichier PDF)