• Dans le Luberon, l’incompréhensible prolifération des centres de concassage et de stockage des déchets du bâtiments

    Luberon Nature Info – Juin 2025

    Luberon Nature Info – Juin 2025
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    Depuis 2018, les riverains de la carrière Sylvestre, sur les territoires d’Oppède et de Maubec, subissent le vacarme occasionné par ses activités de concassage. Non seulement leurs plaintes n’ont pas abouti, mais depuis 2020 l’entreprise s’est lancée dans de nouvelles activités : transport routier (non déclaré), installation industrielle (non classée pour la protection de l’environnement), stockage exponentiel des déchets de la construction (passé sans autorisation de 75 à 300 m3), avec comme conséquences, outre une pollution sonore insupportable pour les riverains, la détérioration des sols, des risques accrus d’inondation, une poussière envahissante et un impact désastreux pour la flore et la faune.

    Les municipalités d’Oppède et de Maubec ont signalé à la préfecture toutes ces irrégularités réglementaires et environnementales. En vain. Un comité de suivi a été créé, une procédure STECAL1 a été lancée en 2020 pour tenter d’encadrer ces activités. Elle a été arrêtée en 2023 sans avoir abouti à un résultat concret. Il semble que la préfecture ne parvienne ni à faire respecter la règlementation, ni à imposer des sanctions. Sylvestre, mettant en avant son rôle d’employeur et de contributeur économique, refuse toute limitation et menace à chaque fois d’actions judiciaires.

    La carrière Sylvestre n’est pas un cas isolé. Dans le sud Luberon, trois entreprises de traitement des déchets inertes empoissonnent l’environnement et la vie de leurs riverains, avec à chaque fois l’aval des pouvoirs publics.

    A Ansouis, la mairie a modifié le PLU en détournant la loi. Elle a créé un STECAL pour permettre à l’entreprise de travaux publics Amourdedieu d’installer une station de concassage et de stockage des déchets du bâtiment sur un terrain agricole, avec les mêmes conséquences qu’à Oppède. Luberon Nature et des riverains ont engagé deux procédures distinctes, l’une pour contestation de ce STECAL auprès du tribunal administratif, l’autre pour plainte au civil pour troubles de jouissance.

    A Vaugines, Luberon Nature s’était inquiétée auprès de la DREAL de ce que la carrière Bergier, désormais fermée, accueille sur son site une centrale à béton, une usine de blocs de béton et surtout un centre de valorisation des déchets inertes non ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement). Bergier vient tout juste de régulariser sa situation. Luberon Nature a signalé en vain aux autorités les risques que ces activités pouvaient faire encourir à la population du fait de leur implantation à proximité de la source du Couturas qui alimente Lourmarin en eau potable.

    A Puyvert, les sociétés Arnaud, spécialisées dans « le traitement et l’élimination des déchets non dangereux » concassaient et stockaient depuis des années des déchets inertes et polluants sur des terres agricoles proches de la Durance. Après trois ans de procédure, Luberon Nature et l’association CEVDAB (Collectif environnement vallée de la Durance et de l’Aigue Brun) de Puyvert ont obtenu gain de cause fin 2024. Les deux sociétés Arnaud ont été contraintes de cesser leurs activités et de remettre le terrain en état.

    Enfouissement de déchets plastiques dans la terre des prairies de Puyvert par L'entreprise Arnaud.
    Enfouissement de déchets plastiques dans des terres agricoles de Puyvert par la société Arnaud.

    L’entrepreneur s’est contenté de labourer la terre pour dissimuler les tonnes de déchets qui y étaient enfouies, puis l’a recouverte d’une nouvelle couche de terre, rendant sa décontamination encore plus difficile. Ces parcelles sont maintenant couvertes de luzerne. La DREAL a constaté que la remise en état n’avait pas été réalisée. Elle a missionné un bureau d’études qui a réalisé des prélèvements à différents emplacements. Nous sommes dans l’attente des résultats des analyses.

    A Roussillon enfin, les riverains de la carrière Sainte-Croix, soutenus par Luberon Nature, avaient gagné devant le Conseil d’État leur procès contre la société Saint-Saturnin Roussillon Ferme qui projetait de créer une centrale photovoltaïque sur ce site sensible d’un point de vue écologique et paysager. Saint-Saturnin Roussillon Ferme devait aussi remettre le site en état pour permettre la reprise d’une activité agricole. Or les riverains viennent d’apprendre que la mairie de Roussillon prépare une modification du PLU pour autoriser l’entreprise à pérenniser ses « activités de traitement et de transit de matériaux sur le site », activités qu’elle mène déjà depuis plusieurs mois en toute illégalité. Lors de l’enquête publique, close le 15 mai dernier, Luberon Nature a adressé des observations très motivées au commissaire enquêteur.

    Parfois, comme à Oppède, les entrepreneurs profitent de failles dans la rédaction des PLU pour contourner la loi.

    Parfois aussi les municipalités ferment volontairement les yeux sur ces activités illégales, ou même les couvrent délibérément. Les activités de traitement des déchets, désormais obligatoires, sont lucratives mais elles doivent être très encadrées. Or les moyens de contrôle sont insuffisants et ne sont pas soutenus par une réelle volonté politique.

    Toutes ces entreprises bénéficieraient-elles de traitements de faveur ? C’est évident pour Arnaud, tacitement soutenu par la mairie de Puyvert, pour Amourdedieu et Gravisud : les municipalités d’Ansouis et de Roussillon veulent modifier leur PLU pour permettre leur activité. A Oppède en revanche, les appuis semblent se situer à un autre niveau puisque la mairie s’est inquiétée des activités illégales et perturbantes pour les riverains de l’entreprise Sylvestre.

    Pour quelles raisons les pouvoirs publics soutiennent-ils avec tant de constance des activités néfastes pour l’environnement ? La mairie de Roussillon justifie sa demande de modification du PLU par la nécessité de limiter « le trafic des engins de chantiers pour le transport des matériaux » et de « réduire les émissions de CO2 du fait d’une réduction des déplacements vers des plateformes plus éloignées » : une argumentation étonnante, le village de Roussillon ne se signalant pas par la multiplicité de ses projets immobiliers. En fait toutes ces entreprises se situent à distance des fournisseurs comme de la clientèle des grands centres de construction. La circulation intense de gros poids lourds sur les petites départementales qui desservent le Parc Naturel régional du Luberon cause même d’importants problèmes de sécurité et d’entretien des voiries, notamment autour de Vaugines ou d’Ansouis. Elle a fait l’objet de plusieurs réunions en sous- préfecture, là encore sans résultat concret.

    La municipalité de Roussillon évoque aussi la nécessité de « maintenir l’activité économique sur le territoire » : une préoccupation louable, mais quels sont les bénéfices réels pour la commune ? Elle n’en retire que des nuisances, du bruit, de la poussière et une noria de camions et de véhicules de chantier. Certes ces activités sont créatrices d’emplois, mais quels emplois et à quel prix ? A Oppède, un accident grave est survenu en 2022 : le décès d’un employé qui travaillait sur une machine non entretenue, en l’absence des mesures de sécurité minimales. Cet accident n’a même pas donné lieu à une fermeture administrative. L’inspecteur du travail a conclu à une « défaillance structurelle de la régulation publique.

    Les pouvoirs publics veulent réduire les décharges sauvages. Par ailleurs la France, qui produit 46 millions de tonnes de déchets du bâtiment par an, s’est engagée à recycler 70% des déchets du bâtiment, un objectif fixé par la directive cadre européenne de 2020. Elle en recycle pour le moment 67%, un résultat a priori honorable mais qui cache des pratiques contestables. Il faudrait réduire la production et la nocivité de ces gravats, mieux les recycler, mieux les contrôler, limiter les distances de transport, mieux faire respecter la règlementation… autant d’objectifs difficiles à atteindre alors que la production des déchets du bâtiment ne cesse de croître et que le respect de l’environnement est de moins en moins une priorité. En attendant, il serait possible de contrôler systématiquement les déclarations d’ICPE, notamment leur conformité avec le PLU, lorsque les associations et les riverains en font la demande, de fixer un délai d’intervention de la DREAL et de donner davantage de pouvoirs aux préfets sur ces questions… mais s’agit-il vraiment d’une de leurs priorités ?

    Préserver les zones naturelles est pourtant une nécessité. Dans les zones industrielles, trop polluées, le sol, même s’il n’est pas artificialisé, ne peut pas absorber la pollution, jouer son rôle de filtre et contribuer à la dégradation ou à la rétention des polluants. Le risque de contamination des nappes phréatiques est évident.

    La biodiversité – végétaux, micro-organismes qui alimentent la vie sous terre – est détruite de façon irréversible. Le sol ne peut plus remplir ses fonctions essentielles pour la biodiversité, la fertilité, l’eau et même le climat.

    Le traitement et le stockage des déchets des bâtiments ne doit être autorisé que sur des zones déjà artificialisées, dégradées et polluées. Or il semble que le sud Luberon soit devenu une zone de déversement de déchets en provenance d’autres départements, notamment les Alpes maritimes, le Var et les Bouches du Rhône. Les terres fragiles et protégées du Parc Naturel régional du Luberon ne peuvent pas devenir les poubelles du bâtiment.

    La protection de son territoire est la mission essentielle du Parc, sa raison d’exister. La remplit-il vraiment ? La réponse n’est pas toujours évidente. Sur ce sujet au moins, il importe qu’il se positionne clairement. Les associations et les riverains ont besoin de son soutien et de sa médiation dans leur dialogue avec les pouvoirs publics.

  • A Buoux, au Château de l’Environnement, l’inquiétante dérive des comptes de gestion du Parc Naturel Régional du Luberon

    Fermé au public pour rénovation depuis 2022, le Château de l’environnement est géré par le Parc Naturel Régional du Luberon (PNRL). Avec un projet contesté, opaque et flou pour le grand public, le PNRL a déjà collecté plusieurs millions d’euros de fonds publics, s’est endetté pour 30 ans et a délégué sa gestion de mécénat à une société privée.

    https://youtu.be/VmpVKNgEK8M

    Dédié jusqu’en 2022 à l’accueil des groupes scolaires, le Château de l’environnement fait maintenant l’objet d’un vaste projet de restauration de la part du PNRL. Les grandes lignes de ce projet ont été présentées lors d’une réunion publique en février 2023. Il a fait l’unanimité contre lui des riverains et des associations de défense de l’environnement.

    Baptisé pompeusement « centre d’interprétation des patrimoines naturels et culturels », il comportait notamment des jardins à la française, une offre de restauration et d’hébergement, un musée, l’accueil d’événements, un parcours d’accrobranche en plus de l’accueil des scolaires. Il prévoyait 45 000 visiteurs à l’année, une aberration dans cet environnement fragile où l’approvisionnement en eau est menacé.

    Il supposait l’agrandissement de la voirie et la création de parkings sur des prairies actuellement utilisées par l’un des derniers bergers.

    Sa réouverture, initialement prévue pour 2025 est reportée à 2027.

    Des travaux ont démarré fin février pour l’accès au château et pour la construction d’une nouvelle salle extérieure dont il n’avait pas été question lors de la présentation. Le projet initial aurait-il été remanié ? Il semble pourtant que non, en dépit des critiques dont il a fait l’objet. Il est vrai que ni le public ni Luberon Nature, malgré ses nombreuses demandes, n’ont pu en obtenir le détail. Aucune demande d’autorisation d’urbanisme ou administrative n’a été déposée.

    Il existe apparemment un plan de financement global des travaux faisant l’objet de multiples révisions, mais pas de programme architectural, pas de budget ni de comptes précis, pas de compte d’exploitation prévisionnel ni de business plan.

    Pour autant en quatre ans sept délibérations successives du syndicat mixte du PNRL ont voté des demandes de financement pour de nouveaux objectifs ou de nouveaux aspects du projet. L’assiette globale des dépenses a été réévaluée en février 2024 à près de 10 000 000 € HT, toujours sans la moindre justification.

    Ces dépenses sont financées par diverses subventions des acteurs publics, par emprunt et par mécénat. La région et l’État interviennent dans ce montage pour 65%, le département et l’Europe pour 15%.

    En 2024, le PNRL a validé un prêt d’environ 2 000 000 € avec un plan de financement fantaisiste et sans budget prévisionnel d’exploitation. Les premières échéances sont prévues en 2025 – alors que le château sera encore fermé.

    Il a aussi été signé avec la société Blooming un contrat par lequel il lui délègue la création, la collecte et la gestion d’un fonds de dotation privé alors qu’il aurait dû solliciter le Fonds de dotation « Parcs naturels régionaux de France ».

    Par cette délégation, il ne respecte pas les obligations imposées par la Charte éthique du mécénat et du parrainage d’entreprise dans les PNR. Le protocole d’accord ne prévoit même pas les contreparties dont bénéficiera la société Blooming. D’après le code des impôts, la gestion d’un fonds de dotation doit d’ailleurs être désintéressée.

    Pourquoi, dans ces conditions, l’État, la Région, le Département continuent-ils à subventionner le PNRL ? L’association Luberon Nature a soumis à la Chambre Régionale de la Cour des comptes un signalement pour « mauvaise utilisation d’aides publiques et privées. » Sera-t-il suffisant pour mettre un terme à cette gabegie ?

    Claudie Renard, Administratrice (Luberon Nature)

  • L’hiver est-il la bonne saison pour nettoyer les bassins ?

    Est-ce ce que l’hiver est une saison pendant laquelle on peut nettoyer les bassins sans nuire aux animaux – aux amphibiens – qui dépendent de l’eau pour une partie de leur cycle de vie ? » Vous pouvez vous référer à deux articles parus dans nos Brèves Nouvelles pour vous rappeler que les Salamandres Tachetées donnent naissance à leurs larves et que les Tritons Palmées déposent leurs œufs dans l’eau des bassins ou des mares, et qu’il faut un certain temps pour que la métamorphose se réalise et que les nouveau-nés sortent de l’eau pour commencer leur vie terrestre. On entend dire que c’est en hiver que ces amphibiens ne sont plus dans l’eau, et que l’on peut nettoyer les bassins.

    Trois larves de Salamandre Tachetée dans un bassin le 2 décembre 2018 (photo ©Crystal Woodward)
    Trois larves de Salamandre Tachetée dans un bassin le 2 décembre 2018 (photo ©Crystal Woodward)
    Deux Tritons Palmés dans un bassin le 8 février 2017 (photo ©Crystal Woodward)

    La petite taille des larves peut être appréciée par rapport aux feuilles de chênes parmi lesquelles elles sont posées.

    Pourtant, ces cycles de vie n’obéissent pas toujours à un calendrier strict, et il peut y avoir des variations : par exemple (voir photos), on peut trouver des larves de salamandre dans un bassin en décembre :

    Ou encore, il peut y avoir des Tritons Palmés adultes qui, quittant leur milieu terrestre, sont revenus à l’eau avant le printemps, pour faire leurs parades nuptiales plus tôt que ce que l’on aurait pu croire.

    Leur camouflage parmi les feuilles les rend difficile à discerner. Nous vous encourageons donc à regarder soigneusement avant de procéder au nettoyage d’un bassin ou d’une mare. Si vous voyez de tels petits animaux, le mieux serait d’attendre. Car si vous commencez à enlever des feuilles au fond ou les herbes aquatiques, il peut y avoir ces animaux dans ces herbes et si vous les sortez de l’eau, ils vont mourir.

    En général, même si vous ne voyez pas ces animaux, sachant qu’il peut y en avoir, vous pourriez nettoyer seulement une partie du bassin, et attendre une saison plus tard pour nettoyer l’autre partie. Ainsi, vous n’enlevez jamais toutes les herbes aquatiques ou la végétation du fond, qui servent de cachette et qui hébergent des micro-organismes qui servent de nourriture pour ces animaux. Aussi, évitez de racler le fond du bassin.

    Effectivement, il est important de ne pas laisser la végétation aquatique devenir trop dense non plus, car cela entraverait la mobilité et les déplacements de ces amphibiens dans leur chasse aux petits invertébrés à manger ou, comme pour les tritons, pour leurs parades nuptiales.

    Lors du nettoyage autour du bassin, évitez de laisser tomber des branches ou des ronces coupées dans le bassin, car cela empêcherait la lumière de pénétrer bien dans l’eau, et pourrait obstruer et même blesser ces petits animaux.

    Rappelons-nous qu’il faudrait respecter un périmètre autour du bassin. Comme cité dans le N° 136 de Brèves Nouvelles (J. Brichard, Parc du Luberon, 9 mai 2019).

    “Le milieu terrestre est important à prendre en compte dans un rayon minimum de 300 à 500 mètres en conservant une diversité de milieux offrant des zones de chasse et d’hibernation (bois, muret, friche, …)”

    Puissions-nous être consciencieux de la protection de ces habitats, dans l’eau des zones humides, bassins, mares, et autour2.

    Crystal Woodward

    1. La salamandre tachetée, Nov. 2018, Brèves Nouvelles N° 133 ; et, Biodiversité et tritons palmés dans le Luberon, Déc. 2020, Brèves Nouvelles N°136
    2. A lire aussi, utile pour comprendre l’entretien des points d’eau, Inventaire des zones humides ponctuelles et des amphibiens en Isère Rhodanienne , Association Nature Vivante 2012, https://nature-vivante.fr/inventaire-des-mares-comme-zone-de-reproduction-des-amphibiens-en-isere-rhodanienne-2012/
  • Luberon Nature Info – Février 2025
    Luberon Nature Info – Février 2025
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  • Brèves Nouvelles – N°139 – Janvier 2025

  • Décès de notre Président et Ami Robert BOZZA

    Chers Adhérents et Amis,

    Le Conseil d’Administration de notre association a la profonde tristesse de vous faire part du décès de notre Président et Ami Robert BOZZA survenu le 17 janvier.

    Nous aurons bien sûr l’occasion de revenir très prochainement sur le rôle éminent joué par Robert BOZZA à la tête de LUBERON NATURE et de souligner combien, par ses compétences et son dévouement, il a contribué au développement, à la prospérité et l’efficacité de notre association.

    Ses obsèques seront célébrées à OPPEDE le lundi 27 janvier à 10h30.

    Plus que jamais dans ces moments douloureux nous avons besoin de vous.

    Croyez, chers adhérents et amis, à nos sentiments dévoués.

  • Vision 2023-2026 Luberon Nature

    L’association Luberon Nature, forte de ses 57 ans d’existence, de ses très nombreux adhérents, de ses agréments au titre de la protection de l’environnement renouvelés régulièrement depuis 1979 poursuit un formidable effort au service du territoire du Luberon.

    De nouveaux défis sont apparus ces dernières années, pour bon nombre liés à l’évolution climatique. L’association a besoin pour cela de nouvelles forces et appelle ses adhérents à la soutenir et à l’accompagner dans ses actions en renouvelant leur adhésion et don et par une forte contribution en temps et en énergie.

    En conséquence, son Conseil d’Administration présente ce qui devra guider ses actions.

    Vision : 5 orientations poursuivies

    1. Reconnaissance des adhérents comme principale ressource de l’association et augmentation de leur nombre, particulièrement parmi les résidents locaux en activité
    2. Communication et promotion de Luberon Nature
    3. Gestion des projets en petites équipes avec des volontaires
    4. Anticipation / médiation et force de proposition pour les dossiers à traiter
    5. Développement des ressources financières de l’association

    Action envers les acteurs du territoire

    Les 3 années passées ont été consacrées, notamment, au développement des relations sur le terrain avec les élus locaux et la compréhension de leurs attentes : 72 communes visitées. Cela doit se poursuivre.

    Pour les 3 années à venir, l’accent va être mis sur les acteurs économiques du territoire en les rencontrant comme cela a été fait avec les élus du terrain. En effet, dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), Luberon Nature souhaite mettre à contribution ces acteurs face aux enjeux du développement durable pour un territoire encore plus vivant et plus solide.

    Sept axes opérationnels, conformes à ses statuts, visant à trouver un équilibre entre protection de la nature et développement des activités humaines (économiques, sociales, culturelles…), qui font vivre le territoire et sauvegardent l’environnement ainsi que la qualité de vie de ses habitants :

    1. Contribution à la lutte contre l’artificialisation des sols et préservation de la biodiversité avec soutien à l’agriculture respectueuse de l’environnement (par exemple, agriculture biologique et paysanne) et à l’élevage extensif et pastoral également respectueux de l’environnement et non destructeur des espaces naturels protégés,
    2. Lutte contre les dépôts sauvages et actions en faveur de la réduction des déchets et l’amélioration du tri,
    3. Sensibilisation à la pollution lumineuse,
    4. Veille active sur la conformité des projets photovoltaïques à notre doctrine,
    5. Sensibilisation des populations au risque incendie en liaison étroite avec les acteurs déjà impliqués,
    6. Sensibilisation à la ressource en eau du territoire et actions pour la préserver,
    7. Engagement pour un tourisme raisonné et écoresponsable.

    Objectifs des axes Vision 2020-2023 qui restent à atteindre

    • Élargir la base des adhérents pour inclure des populations actives non représentées (agriculteurs, artisans, et professions diverses, éleveurs et producteurs Bio, magasins Bio, etc.)
    • S’appuyer sur la première ressource de l’association que constituent ses adhérents. Adhérents à la fois veilleurs pour capter au plus tôt les informations et ambassadeurs pour faire connaître Luberon Nature et porter sa parole dans l’ensemble de l’écosystème (populations, élus, Parc du Luberon, associations, administrations…).
    • Élargir les sources d’informations pour les recueillir et les croiser le plus en amont possible. 
    • Privilégier ainsi l’anticipation / prévention par rapport à l’intervention en procédant du dépistage plutôt que du traitement.
    • Développer la communication externe par la participation à des événements ainsi qu’à l’organisation de conférences,  visites commentées, expériences communes… en propre afin de développer les adhésions, particulièrement auprès des populations actives du territoire.
    • Mettre en œuvre un programme ambitieux de financement de l’association dans le cadre autorisé par les statuts de Luberon Nature. 

    Fonctions assurées par l’équipe du bureau assistée par des membres du CA et des adhérents actifs 

    Des solutions doivent être mises en place pour 5 sujets ci-dessous.

    Pour mener à bien le programme fondé sur ces axes, il est fait appel non seulement aux membres du bureau, mais aussi à tous les membres du CA et aux adhérents souhaitant prendre en charge les fonctions suivantes qui pourront être complétées :

    • Président*
    • Secrétaire*
    • Trésorier*
    • Communication externe et relations avec les organismes publics et privés.
    • Animation des adhérents, de la communication interne et de la veille réalisée par le réseau des adhérents.
    • Gestion des équipes projet et du tableau de bord de suivi des dossiers.
    • Relations avec les associations.
    • Amélioration des sources de financement actuelles (adhésions, dons…) et recherche de nouvelles sources de financement.

    * obligations statutaires

  • Aidez-nous à sauver les terres des Hauts Banquets et porter un coup d’arrêt final à la ZAC !

    La lutte contre la ZAC des Hauts Banquets bât son plein et nous sommes bien décidés à la mener jusqu’à la victoire. 46 ha d’excellentes terres agricoles irriguées et plus de 100 ha à termes de maraichages, de prairies, de friches sont à sauver. Nous le pouvons encore ! Alors que la zone est ouverte depuis 2021, 90% restent aujourd’hui vierges de béton. 

    Et c’est grâce à vous ! Votre soutien nous permet de mener des actions juridiques et médiatiques pour bloquer et dissuader les entreprises de s’y installer. 

    Aujourd’hui, nous sommes dans une ultime urgence : gagner l’appel contre la ZAC des Hauts Banquets !

    7 associations environnementales (AVEC Cavaillon, AEQV Cheval BlancFNE VaucluseLuberon Nature, Foll’Avoine, Confédération Paysanne, SOS Durance Vivante) font appel du jugement du Tribunal Administratif de Nîmes et iront devant la Cours d’Appel Administrative de Toulouse pour demander l’annulation la création de la ZAC. D’autres recours permettent dans le même temps de bloquer les permis de construire (d’entrepôts de logistique essentiellement) et empêcher la destruction irréversible des terres et de notre qualité de vie à toutes et tous. 

    Aidez nous à mener notre appel jusqu’à la victoire et à bloquer l’installation d’entreprises jusqu’au jugement (le procès aura lieu courant 2024).

    FAIRE UN DON

    Votre soutien est indispensable : votre don nous permet de financer les honoraires de notre avocat. 

    Les dons sont déductibles d’impôts. Un don de 100 euros vous coute réellement 33 euros.

    A l’heure du dérèglement climatique, de la canicule et des sécheresses, sauver les terres des Hauts Banquets, c’est aussi sauver notre qualité de vie à toutes et tous.

    C’est aussi sauver les terres voisines promises à l’extension de la ZAC.

    C’est enfin offrir un autre avenir à Cavaillon, pays du melon que le béton, le goudron et les camions. 

    Soutenez notre lutte pour donner une chance à un projet respectueux de l’environnement, des riverain.e.s, des habitant.e.s de voir le jour sur ces terres !

    D’autres projets existent, créateurs d’emplois durables et qui s’appuient sur l’économie locale. 

    FAIRE UN DON

    Merci !

  • Destruction de terres agricoles à Cavaillon
    https://youtu.be/4TriaE2c_oE

    Parce que la préservation des sols est une nécessité absolue face aux défis climatiques, écologiques et de qualité de vie à tous, Luberon Nature fait partie des sept associations environnementales vauclusiennes qui luttent contre l’artificialisation des terres agricoles sur notre territoire.

    Située en plein cœur du Parc du Luberon entre Cavaillon et Cheval Blanc, la ZAC des Hauts Banquets sort aujourd’hui de terres avec ses 46ha, 110ha à termes, sur d’excellentes terres agricoles au pied du petit Luberon. Elle accueillera en grande partie des entrepôts logistiques.

    Notre territoire ne doit pas devenir une plateforme logistique. Nous soutenons une économie décarbonée respectueuse du vivant et du Luberon, en cohérence avec le Plan Climat Air Energie Territorial ainsi que le Plan Alimentaire Territorial.

  • Luberon Nature Info – Juin 2023
    Luberon Nature Info – Juin 2023
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